Il y a des anecdotes que l’on aimerait bien cacher le plus longtemps possible. Et puis à un moment, on se dit qu’il y a prescription. Celle-ci a été dévoilée 50 ans après les faits par le capitaine de l’Olympique de Marseille de l’époque Max Charbit au journaliste Alain Pécheral pour le journal Le Provençal.
Le dimanche 5 mai 1935, l’OM remporte la 4e Coupe de France de son histoire. Une victoire en finale face à Rennes grâce à un score sans appel : 3-0.
Le match se déroule au Stade Yves-du-Manoir à Colombes, en région parisienne. Max Charbit, le capitaine marseillais, et ses coéquipiers soulèvent le trophée et font un tour d’honneur bien mérité avec la coupe tant convoitée.
La fête dans les rues de Paris avec la Coupe de France
Après avoir bien bu, bien mangé et répondu aux questions de journalistes dans les locaux de deux grands quotidiens, les vainqueurs marseillais décident de continuer la fête à Paris… et se baladent dans la rue avec la Coupe de France entre les mains. Mauvaise idée.
Tard dans la nuit, Max Charbit et ses coéquipiers tombent sur une bande encore plus éméchée qu’eux. Ils sont pris à partie, le ton monte, des coups sont échangés : une bagarre générale éclate.
Derrière les barreaux avec le trophée
Alertés, les policiers arrivent avec le panier à salade pour embarquer tout ce beau monde au poste. Les Marseillais protestent : ils viennent de gagner la Coupe de France. Mais rien n’y fait : ils se retrouvent derrière les barreaux avec le trophée durement acquis qu’ils ne comptent pas lâcher d’un millimètre.
Les joueurs appellent leurs dirigeants pour les sortir de là. Sans succès. Il faut l’intervention d’un amoureux de l’OM haut placé pour les exfiltrer. Son nom : Fernand Bouisson. Alors président de la Chambre des Députés – et ancien joueur de rugby olympien – il vient en personne au commissariat en pleine nuit. Sous les yeux médusés des policiers, les Marseillais sont libérés après quelques heures passées à l’ombre avec la précieuse Coupe de France.
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mais toujours véridiques