Il y a des matches de dingue, des remontadas, où on ne s’ennuie pas une seconde. Et puis il y a les autres. Les rencontres soporifiques qui se terminent généralement par un triste 0-0.
Mais il y a pire encore : les matches vierges sans aucun tir au but ! Difficile à croire pourtant c’est arrivé à la fin du XIXe siècle en Angleterre.
Match qualifié de « farce »
Stoke City et Burnley s’affrontent ce samedi 30 avril 1898 dans l’ultime match des barrages pour savoir qui monte et qui descend.
A l’époque, les barrages se disputent à la fin de la saison régulière sous la forme d’un mini-championnat entre les deux dernières équipes de la 1re division et les deux premières équipes de la 2e division.
Donc pour ce dernier match de barrages, Stoke City et Burnley ont chacune besoin d’un point : la première pour accéder à l’élite et l’autre pour ne pas être relégué.
Le coup d’envoi est donné à Victoria Ground devant 3.000 spectateurs. Sans surprise, les deux équipes font tout pour faire match nul et conserver chacune leur précieux point durant les 90 minutes.
Le match tourne rapidement à la “farce” comme le décrivent les journaux de l’époque. Pour éviter de marquer, les joueurs envoient régulièrement la balle dans les tribunes. L’une d’elles finit même dans une rivière. Il faut 5 ballons pour terminer la rencontre.
Pire que tout, le match se termine sans aucun frappe au but, cadrée ou non. Score final : 0-0. Mission accomplie donc : Stoke City et Burnley décrochent leur fameux point pour finir toutes les deux en tête des barrages et jouer dans l’élite la saison suivante.
Système de promotion/relégation réformé après ce match
Après ce match – sans doute le plus ennuyant de l’histoire – le système de promotion/relégation est réformé en Angleterre.
Fini les barrages sous forme de mini-championnat à l’issue de la saison. Désormais, les deux dernières équipes descendent automatiquement et elles sont remplacées par les deux promues de la division inférieure.
Ta dose d’anecdotes sur le football ! Histoires insolites, souvent drôles, parfois tristes, mais toujours véridiques.